dimanche 30 avril 2017

Anacharsis Cloots, apôtre de la République Universelle

"Salut, trompette centrale du monde, consolateur des opprimés ! Tu sièges au chef-lieu du globe, et ta voix retentit d'un pôle à l'autre. Parle, l'univers t'écoute. Ton livre de la République Universelle contient plus de vérités que les livres de nos saints prophètes !"

C'est en ces termes que le rabbin Samuel Lévi saluait l'oeuvre d'Anacharsis Cloots"la République Universelle", que ce dernier publiait en février 1792 dans le bruit et la fureur de la Révolution française.
Anacharsis Cloots (Jean-Baptiste de son vrai prénom) est issu d'une famille d'aristocrates rhénans. Né en 1755, il s'installera en France en 1789, fervent défenseur des lubies révolutionnaires, il deviendra citoyen français et se fera élire à la Convention en septembre 1792.
"L'orateur du genre humain" fera partie de ceux qui voteront la mort du roi Louis XVI (exécuté le 21 janvier 1793).
Cloots ne lui survivra pas longtemps puisqu'il finira lui aussi sous la lame révolutionnaire le 24 mars 1794 après que Robespierre l'ait violemment pris à partie et accusé de "faire le jeu des puissances étrangères".

Anacharsis Cloots (1755-1794)

Dans sa république universelle ainsi que dans sa suite directe Bases constitutionnelles de la République du genre humain (publiée en avril 1793) Cloots prône donc un monde sans frontière, libéré de "l'obscurantisme chrétien".
Car oui, Cloots est viscéralement antichrétien.
Il souhaite même que soit érigée une statue du curé athée Jean Meslier à l'intérieur de Notre-Dame de Paris transformée par les profanateurs révolutionnaires (voir l'Histoire du Vandalisme de Louis Réau et en particulier le chapitre concernant le "vandalisme jacobin" pour réaliser l'ampleur des méfaits commis au nom de la "liberté") en "temple de la Raison".


Jean Meslier, le curé athée...

L'utopie mondialiste a toujours fraternisé avec le judaïsme (on a vu la réaction enflammée du rabbin Samuel Lévi) et de manière quasi symétrique s'est opposée au christianisme en général et à la religion catholique en particulier.
Pour Cloots, "la république universelle remplacera l'Eglise catholique" et le "genre humain est Dieu" (oui l'humanisme est une religion qui ne dit pas son nom, elle fait d'ailleurs bon ménage avec un panthéisme très en vogue actuellement et participant à cultiver l'image d'une Nature -avec un n majuscule- divinisée).

* Petit florilège d'extraits de La République Universelle et des Bases constitutionnelles de la République du genre humain : 
- "je demande la suppression du nom Français, à l'instar de ceux de Bourguignon, de Normand, de Gascon."
- "c'est le genre humain régénéré que j'avais en vue, lorsque j'ai parlé du Peuple-Dieu dont la France est le berceau et le point de ralliement."
- "l'âge d'or reviendra quand le souverain régnera, quand l'erreur et la tyrannie ne morcelleront plus les domaines du souverain universel." 
- "hommes de tous les climats, une vérité mère doit vous être continuellement présente à l'esprit, c'est que la révolution de France est le commencement de la révolution du monde."
- "brisez donc les moules de la tyrannie, rendez au souverain unique sa dignité première, et vous assurerez à jamais le bonheur de la France et de l'univers"
(Difficile de ne pas constater dans ce dernier extrait une transposition de l'univers kabbalistique d'Isaac Luria, ce ne sont plus les vases qui se brisent -chevirat haKelim-, mais "les moules de la tyrannie").

* On y retrouve également une inversion typiquement satanique, une ode à la débauche que n'aurait pas reniée un Sabbataï Tsévi :
- "Tâchons de nous élever à l'instinct des animaux, soumettons-nous aux lois invariables."

* Dans l'extrait suivant, on peut substituer l'expression "la république universelle" par "les droits de l'homme" afin d'obtenir une teinte plus actuelle... :
- "La République universelle remplacera l'Eglise catholique et l'Assemblée nationale fera oublier les conciles œcuméniques."

* Nous y lisons aussi l'expression d'un totalitarisme messianique, germe des futures dictatures communistes et nazies dont la Terreur révolutionnaire peut être considérée comme une 
annonciatrice :
- "La souveraineté étant nécessairement despotique, gardons-nous bien de l'attribuer à toute autre puissance que le genre humain."

* Sans oublier un mépris de la création divine, thème ô combien gnostique (et judaïque... avec la nécessité de "réparer" le monde -voir concept du Tikkoun Olam-) :
- "eh bien, le globe que nous habitons est une île médiocre qui flotte autour du soleil" 



Pour conclure, il ne faudrait surtout pas commettre l'erreur de voir en Cloots une espèce d'illuminé isolé.
Sa pensée et ses écrits sont l'expression d'une mentalité bien ancrée dans un monde du XVIIIe siècle profondément imprégné par le courant des Lumières (sur la réalité de ces dernières, voir impérativement les excellents travaux de Xavier Martin).
Il est essentiel de préciser que les Lumières sont elles-même le fruit de l'arbre kabbalistique qui a commencé à prospérer à partir de la Renaissance, lequel a contribué à lentement évacuer Dieu du cœur de la société pour faire place à un "Homme" divinisé et abstrait qui ouvrira la boîte de Pandore des pires totalitarismes.


Source principale :
Anacharsis Cloots, La République Universelle, L'insomniaque, Paris, 2014.

vendredi 28 avril 2017

Mondialisme et sionisme

Dernière conférence de Pierre Hillard à Bar-le-Duc qui s'est tenue le 15 avril 2017 :



Vous pouvez retrouver la présentation de Monsieur Hillard ici .

jeudi 27 avril 2017

Conditionnement et contrôle des masses

Texte très pertinent de Serge Carfantan, docteur en philosophie.
Il s'inspire du "Meilleur des mondes" d'Aldous Huxley ainsi que de "L'obsolescence de l'homme" de Günther Anders.



« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.


On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n'y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l'existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d'entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l'euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur -qu'il faudra entretenir- sera celle d'être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L'homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu'il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l'être un troupeau. Tout ce qui permet d'endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l'éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.

Toute doctrine mettant en cause le système doit d'abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant qu'il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l'argent et du pouvoir."

Déontologie journalistique

Tout se passe dans les premières secondes.
Evidemment, personne ne remettra en question la totale impartialité de Madame Ruth Elkrief qui animait le débat entre les 11 candidats à l'élection présidentielle il y a quelques jours.


Mammon célèbre la victoire de l'enfant chéri




Comme annoncé c'est le marché qui se prépare à remporter les élections présidentielles françaises.
L'euphorie dans laquelle baignaient lundi matin les banques et les principales places financières européennes ne laissent guère de place au doute.

À 9h, l'indice CAC 40 prenait ainsi 208,68 points à 5.267,88 points. Les titres du secteur bancaire prenaient près de 8%. À 9h12, l'action Société Générale prenait la tête du CAC 40 (+8,03% à 50 euros) devant le Crédit Agricole (+7,68% à 13,39 euros) et BNP Paribas (+6,74% à 66,18 euros) dans un marché en forte progression.

Emmanuel Macron - le candidat d’En marche ! – au second tour, «c’est le scénario parfait dont le marché rêvait désespérément», a résumé, pour l’agence Bloomberg News, Sébastien Galy, analyste chez Deutsche Bank AG à New York.

lundi 24 avril 2017

En marche pour 5 ans (suite)

Tout d'abord, revenons rapidement sur les conditions qui ont permis à Emmanuel Macron d'accéder au second tour.

Si il y a un aspect médiatique qui a dominé la période précédent le 23 avril c'est sans conteste l'interminable séquence des affaires plombant la campagne de François Fillon.
Chacun se fera sa propre opinion sur le degré de culpabilité du candidat des Républicains mais on aura pu remarquer la constance avec laquelle les médias se sont appliqués à publier les informations relatives aux déboires du clan Fillon avec la justice.
La caste médiatique aurait souhaité créer un "climat" de défiance autour de Fillon qu'elle n'aurait pas agi différemment qu'en diffusant au compte-goutte le poison de la suspicion dans les veines de l'opinion publique.

Un comité de soutien qui sent bon la nouveauté.

Pourtant les petites tambouilles familiales dont il est question ici n'ont rien en commun avec le gigantesque cadeau offert par Macron aux grands patrons du CAC 40 ou sa levée de fonds discrètement organisée par la banque Rothschild.
Mais tout cela intéressait finalement fort peu les médias.

Non, la façon dont s'est développée la campagne électorale laisse à penser que tout s'est déroulé afin de favoriser le candidat d'En Marche (oui, accusez-moi de complotisme !).
Sa triple proximité avec les milieux médiatiques (Pierre Bergé, en tête), bancaires (nul besoin de faire un dessin...) et d'affaires (BébéarSimoncini...) constituait un appui considérable face à un Fillon, certes très lié aux cercles affairistes (Henri de CastriesLadreit de Lacharrière) mais beaucoup moins à celui des faiseurs d'opinion, si primordiaux quand arrive l'heure de monter sur le ring médiatique précédent une élection présidentielle.

Or, le principal obstacle de l'ex Rothschild sur la route de l'Elysée était l'ancien premier ministre de Sarkozy.
Un programme à peu près similaire et une quasi assurance d'avoir la préférence du vote traditionnellement porté à droite au second tour faisait de ce dernier un adversaire très coriace.
L'éliminer de la course était l'assurance de remporter l'élection, comme ça sera le cas dimanche prochain.

L'équipe Macron sachant fort bien qu'une finale Macron-Le Pen est gagnée d'avance en offrant un remake de 2002 avec la peur comme invitée spéciale (l'écart sera sans aucun doute bien moindre que le 82-18 de 2002 mais un 62-38 suffira largement au bonheur du protégé de Jacques Attali).
De la même façon, le match Macron-Mélenchon aurait tourné à l'avantage du premier nommé car sa capacité à aspirer les votes traditionnellement portés à droite et au centre sont sans aucune mesure comparable avec la possibilité d'attraction du second surtout concentrée sur la gauche de la gauche.
Les frères ennemis du libéralisme le plus décomplexé : il ne pouvait en rester qu'un...

L'opération dynamitage de Fillon s'étant passée sans encombre, l'Elysée lui tendant les bras, voyons désormais à quoi pourraient ressembler les 5 prochaines années en Macronie, avec un programme que l'on imagine fort peu éloigné de ce qui suit (et de ce qu'aurait proposé Fillon) :

-  d'une manière globale, uberisation de la société, libéralisation, déréglementation à outrance
- "simplification" du code du travail c'est à dire rognement des droits des travailleurs
-  poursuite de la destruction des acquis sociaux
- détricotage des régimes spéciaux, de la Sécurité Sociale
- suppression de l'ISF
- augmentation de la TVA
- dynamitage des services publics
- cadeaux supplémentaires aux grandes entreprises et aux banques
- poids fiscal toujours plus lourd sur ce qui reste de classes moyennes
- transfert du pouvoir accentué vers les instances supranationales (Union EuropéenneBanque Centrale Européenne en tête) et régionales (dans le cadre de la décentralisation décidée par Bruxelles)
- "avancées" sociétales, PMA, GPA, dépénalisation de l'usage du cannabis, euthanasie, transhumanisme.
-  en matière de politique étrangère, alignement systématique sur l'OTAN et les USA au niveau mondial et sur les intérêts d'Israël au Moyen-Orient.
- privatisations
- politique migratoire dans la lignée de celle pratiquée ces dernières années, etc.

Je ne prétends évidemment pas à l'exhaustivité mais je vous donne rendez-vous dans 5 ans pour vérifier tout cela...
Evidemment, le succulent programme ci-dessus ne sera pas sans conséquence : nombre toujours croissant de travailleurs pauvres, société plus inégalitaire donc plus violente, communautarisation sur le modèle américain, classe moyenne se réduisant toujours plus, etc.

En marche donc.
Une marche funèbre.




dimanche 23 avril 2017

En marche pour 5 ans

Comme prévu c'est Emmanuel Macron qui va se retrouver propulsé à la tête du pays pendant cinq longues années à la faveur d'une mobilisation générale contre le "fascisme" (Benito Mussolini et ses chemises noires se prépareraient-ils à se mettre en marche ? ).

En marche... mais vers quoi ?

Le candidat de Rothschild, du Bilderberg, de la French American Foundation, de l'Union Européenne, du FMI et de la nomenklatura "française" (Attali, BHL, Minc, Bergé, Kouchner, etc.) a donc réussi son pari, succéder à un François Hollande vidé de toute substance après un quinquennat de reniements et de non changement (c'est maintenant ?).
Pourtant, Macron a participé pleinement à l'épopée hollandienne mais il a su quitter le navire au bon moment.
Ensuite, un discours creux et finement étudié pour plaire au plus grand nombre était suffisant pour  convaincre une bonne partie de Français, plus attachés aux apparences et aux bonnes campagnes de publicité qu'à l'analyse en profondeur d'un personnage fabriqué de toutes pièces.

Cela fait songer à de la science-fiction tellement les ficelles sont énormes, mais le Golem d'En Marche ressemble finalement à ses électeurs, un être de l'instant, un selfie people, qui guide et est guidé par l'émotion, prisonnier d'une non-analyse permanente des événements.
Dénué de tout scrupule il était prêt à tout et son contraire pour parvenir à ses fins.
Et il a réussi.


Bon courage à tous.
[La suite de cet article est consultable ici.]

Jour de vote (4)


Jour de vote (3)


Jour de vote (2)


Jour de vote (1)

Hollande 2012
Chirac 2002
Sarkozy 2007


?????? 2017
"L'empoisonnement est un crime qui est châtié par les lois de la collectivité humaine. Il est temps de comprendre qu'il peut y avoir des situations où les grandes masses, dont le vote détermine tout dans un Etat démocratique, peuvent succomber à un véritable empoisonnement psychique, au sens le plus réel."

Serge Tchakhotine, Le viol des foules par la propagande politique, NRF, 1952.

samedi 22 avril 2017

Pierre Hillard, à la pointe de la lutte anti-mondialiste

La France a la particularité d'avoir toujours engendré de nombreux chercheurs de vérité ayant pour objectif de combattre la mortifère idéologie mondialiste.
De Jacques Bordiot à Pierre Virion en passant par Yann Moncomble ou encore Léon de Poncins, sans oublier l'extraordinaire travail accompli à la fin du XIXe et au début du XXe siècle par Mgr GaumeMgr Jouin ou Mgr Delassus.
Cependant, malgré la qualité indéniable de leurs écrits, tous demeurent quasiment inconnus du grand public et leurs œuvres plongées dans un relatif anonymat.



Pierre Hillard s'inscrit dans la lignée de cette chevalerie de la plume qui n'a eu de cesse de tenter de réveiller les consciences et d'informer sur les dangers guettant notre civilisation.
Né le 21 janvier 1966, Pierre Hillard est docteur en sciences politiques et ancien professeur en relations internationales à l'école supérieure de commerce extérieur de Paris.
Ses ouvrages sont les suivants :

Minorités et régionalisme dans l'Europe fédérale des régions, François-Xavier de Guibert, 2001.
La décomposition des nations européennes, de l'union euro-Atlantique à l'état mondial, François-Xavier de Guibert, 2004.
La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, destination Babel, François-Xavier de Guibert, 2007.

La fondation Bertelsmann et la "gouvernance mondiale", François-Xavier de Guibert, 2009.
Chroniques du mondialisme, Le retour aux sources, 2014.
Atlas du mondialisme, Le retour aux sources,  mai 2017 (à paraître).




Pierre Hillard a débuté ses recherches en se focalisant sur le rôle tenu par l'Allemagne dans la construction européenne.
Il en est arrivé à la conclusion que le but ultime de l'Allemagne était de parvenir à mettre en place une Europe fédérale des régions dans laquelle la priorité serait donnée aux critères ethniques et linguistiques.
Le pouvoir croissant -et les moyens qui en découlent-  donné aux régions ainsi que la création d'eurorégions totalement artificielles en sont les conséquences les plus visibles.

Un exemple d'eurorégion 

Ce plan allemand devant aboutir à une Europe parcellisée avec des Etats vidés de leur substance donnant une mainmise définitive sur celle-ci au volk allemand.
Il faut néanmoins mettre en évidence que ces visées germaniques d'hégémonie sur l'Union Européenne se font sous la haute surveillance de l'autorité américaine qui cadenasse ainsi toute possibilité de mise en place d'une Europe des nations hostile à ses vues.

Par la suite, Pierre Hillard va approfondir ses recherches sur le côté spirituel sous tendant l'architecture mondialiste et se plonger dans les origines religieuses de ce qui est selon lui (et selon toute certitude) un nouvel avatar du messianisme (comme le furent entre autres, le jacobinisme, le nazisme ou le communisme).

Elie Benamozegh, promoteur de la religion noachide

En s'attachant à décrire l'antagonisme existant entre judaïsme talmudique et religion catholique il expose en pleine lumière les raisons profondes de ce que certains appellent "le sens de l'histoire".
Des concepts et des noms tels que le noachisme, le marranismeSabbataï TséviJacob Frank ou la kabbale lourianique constituent tout un pan des fondations philosophico-spirituelles de la tournure d'esprit mondialiste.

Pierre Hillard a également consacré un ouvrage à la fondation Bertelsmann (empire allemand des médias ayant largement contribué à relancer le projet européen suite aux refus français et hollandais de 2005).

Par Hewa — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20667761
Le logo historique de Bertelsmann
      
Il a aussi préfacé la traduction française de l'ouvrage de Carroll Quigley "Histoire secrète de l'oligarchie anglo-américaine" ainsi que le livre de Claire Sévérac "La guerre secrète contre les peuples".





L'aspect qui confère encore plus d'envergure au travail de Pierre Hillard est sa volonté de toujours appuyer ses réflexions sur des sources officielles en mettant un point d'honneur à aller au fond des choses.
Tel un bon praticien de la médecine, il étudie certes les symptômes mais conserve toujours cette ténacité farouche de trouver les racines des maux que nous subissons.

En cela, il fait sienne la fameuse réflexion de Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes" formule malheureusement applicable à de trop nombreuses personnes qui se réclameront de pseudos "valeurs républicaines" qui constituent pourtant le rhizome du mal qu'elles endurent et non le remède tant désiré.

Le travail de Pierre Hillard tend finalement à démontrer que la grande majorité des événements tant actuels qu'historiques plongent leurs racines dans l'opposition bimillénaire qui voit s'affronter l'Eglise et la Synagogue dans un combat à mort.

Puissent ses recherches se diffuser à tous ceux qui se questionnent sur la marche d'un monde qui leur semble être irrémédiablement aiguillé par le chaos.






vendredi 21 avril 2017

Le terrorisme et ses causes

Après le nouvel attentat ayant touché Paris hier soir qui a coûté la vie à un policier et en a blessé deux autres, il est nécessaire de rappeler certains éléments trop souvent occultés à propos du terrorisme.
En particulier quand ce dernier constitue un moyen de pression ou de faire "passer un message" à un autre état et n'est plus seulement l'expression de la radicalisation d'individus isolés ou d'organisations extrémistes.

Suite à ce tragique épisode, l'inénarrable Philippe Poutou a récidivé dans la bêtise en maintenant sa volonté de voir les policiers désarmés.
L'argument massue utilisé par le représentant du NPA étant que "peut-être que si la police n'était pas armée, ces gens-là ne la viseraient pas".
Il est vrai qu'à Nice le 14 juillet dernier ou au Bataclan en novembre 2015, on a bien vu que "ces gens-là" ne s'attaquaient qu'aux personnes détentrices d'une arme à feu....

Mais laissons-là Monsieur Poutou et revenons à des choses plus sérieuses.

Rappelons ce que disait le géopolitologue Aymeric Chauprade à propos du terrorisme, à l'époque où sa parole était encore libre et qu'il n'était pas entré dans le cirque politico-médiatique :



Le journaliste Vincent Nouzille va dans la même direction dans son livre Les tueurs de la République.
Il y décrit notamment le "dialogue" qu'entretenait la France et la Syrie au début des années 80, dialogue d'un genre très particulier qui se déroulait à coups d'attentats, principalement en France et au Liban.


Une vidéo a été réalisée à partir de cet ouvrage, elle n'est pas sans intérêt mais beaucoup d'aspects évoqués dans le livre sont passés sous silence ;




Comment ne pas repenser à ce "dialogue" franco-syrien des années 80 lorsque l'on songe à tous les attentats qui se sont abattus sur le pays depuis l'affaire Merah de mars 2012 ?
A travers le djihadisme islamique, n'y aurait-il pas un ou des états qui auraient intérêt à répandre la terreur en France et plus largement à l'échelle européenne ?
J'aurai l'occasion de revenir plus en profondeur sur ces questions (et sur d'autres interrogations qui y sont liées) très prochainement.




jeudi 20 avril 2017

Encyclique Humanum Genus du Pape Léon XIII


Léon XIII


C'est le 20 avril 1884, il y a donc 133 ans jour pour jour, que le Pape Léon XIII publiait son encyclique intitulée Humanus Genus dénonçant la secte des francs-maçons.
Il ne s'agit pas de la première condamnation de la franc-maçonnerie par l'Eglise catholique, loin de là.
Cette encyclique succède à :

In eminenti apostolatus specula du Pape Clément XII (28 avril 1738)
Providas Romanorum du Pape Benoît XIV (18 mai 1751)
Ecclesiam a Jesu Christo du Pape Pie VII (13 septembre 1821)
Quo Gravoria du Pape Léon XII (13 mars 1826)
Traditi du Pape Pie VIII (24 mai 1829)
Qui pluribus du Pape Pie IX (9 novembre 1846)

Tous ces textes étaient déjà des exhortations à lutter contre la perversité de l'idéologie maçonnique.

Léon XIII rappelle l'existence des deux camps, le royaume du Dieu et le royaume de Satan qui s'obstine à refuser la loi divine.

Saint Augustin dans son cabinet de travail, peinture de Sandro Botticelli

Il cite Saint Augustin :
Deux amours ont donné naissance à deux cités : la cité terrestre procède de l'amour de soi porté jusqu'au mépris de Dieu ; la cité céleste procède de l'amour de Dieu porté jusqu'au mépris de soi.
En soulignant que ces deux cités n'ont pas cessé de lutter l'une contre l'autre, il met en relief le rôle central tenu dans ce combat par la franc-maçonnerie depuis sa création en 1717.

Léon XIII évoque également :
- la volonté maçonnique de séparer l'Eglise et l'Etat (ce qui sera chose faite en France en 1905, soit 21 ans après la parution de cette encyclique).
- la haine violente de la FM à l'égard de l'Eglise qui se traduit par la suppression ou la dispersion des communautés religieuses.
- la dissolution des mœurs, fruit de la morale sans Dieu prônée par les francs-maçons.
- les attaques contre le mariage (le "mariage pour tous" n'effleurait pas l'esprit du bon Pape...)

Si il y a eu séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, force est de constater la symbiose existant entre République et Maçonnerie, surtout quand il s'agit d'embrigader la jeunesse.


le laïcisme maçonnique contre la Jeunesse.
"la secte concentre toutes ses énergies et tous ses efforts pour s'emparer de l'éducation de la jeunesse. Les francs-maçons espèrent qu'ils pourront aisément former d'après leurs idées cet âge si tendre, et en plier la flexibilité dans le sens qu'ils voudront, rien ne devant être plus efficace pour préparer à la société civile une race de citoyens telle qu'ils rêvent de la lui donner."
Serait-ce une jeunesse plongée dans le matérialisme, l'athéisme et l'égocentrisme telle qui nous est donnée de la voir depuis non seulement le travail de sape effectué par la franc-maçonnerie mais surtout depuis l'écroulement doctrinal et moral des hommes d'Eglise qui ont failli dans leur mission ?

Léon XIII souligne aussi la folie de l'égalitarisme (on pourrait résumer cela aujourd'hui par un slogan orwellien du style : "au nom de la différence, supprimons les différences".

Il pointe du doigt "la démagogie des francs-maçons auprès des peuples" (ces derniers étant toujours prompts à s'enflammer à l'évocation de mots totalement vidés de leur sens, à commencer par le triptyque liberté, égalité, fraternité), enfin, Léon XIII conclue son encyclique en donnant quelques remèdes pour lutter contre la secte.



Le fascicule est édité par les éditions Pierre Téqui : http://www.librairietequi.com/A-48531-humanum-genus-la-secte-des-francs-macons.aspx

mercredi 19 avril 2017

Clovis, aux origines de la France



Saint-Remi baptisant Clovis, basilique Saint Remi de Reims


Clovis Ier (466-511), fut le premier roi chrétien du Royaume des Francs.
Son oeuvre fut décisive.
Il a fait de Paris la capitale du pays et, par son baptême, de Jésus-Christ le vrai souverain du royaume de France pendant presque 1300 ans.
Son baptême, le 25 décembre 496 à Reims par l'évêque Saint-Remi est un événement majeur, non seulement pour la France mais pour l'Europe entière.





Quelques ouvrages pour approfondir le sujet :
- Michel Rouche, Clovis, éditions Fayard, 1996.
- Anne Bernet, Clovis et le baptême de la France,  éditions Clovis, 1996.
- Joël Schmidt, Sainte Geneviève et la fin de la Gaule romaine, éditions Perrin, 1989.
- Jacques Bainville, Histoire de France, éditions Texto, 2010.






mardi 18 avril 2017

Brzezinski et les stratèges de l'ombre

Zbigniew Brzezinski est né le 28 mars 1928 à Varsovie.
Fils d’un diplomate polonais, professeur à Harvard, Baltimore ou Columbia, il est une des principales figures actuelles de l’idéologie mondialiste.
Zbigniew Brzezinski



Conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter entre 1977 et 1981, il a très largement contribué à mettre en place la stratégie extérieure des Etats-Unis au cours de ces dernières décennies.
Il est notamment l’architecte du « piège afghan » qui se refermera sur l’URSS et entraînera (avec l’adjonction d’autres facteurs) la chute de celle-ci en 1991 (la guerre contre l’Afghanistan s’étend de 1979 à 1989).

C’était un proche du milliardaire David Rockefeller (décédé le 20 mars dernier) avec lequel il est à l’origine de la création de la Commission Trilatérale en 1973.

On l’accuse parfois, à tort, de faire partie du courant néoconservateur qui regroupe de manière globale des défenseurs zélés de l’état d’Israël (deux exemples parmi d’autres : Paul Wolfowitz et Richard Perle). Ceux-ci s’appuient notamment sur la théorie du choc des civilisations de Bernard Lewis popularisée par la suite par Samuel Huntington.


Pour Brzezinski, l’important n’est pas Israël mais d’arriver à un état mondial globalisé en évitant les chocs frontaux et l’engagement militaire direct.
On peut déjà constater les différences en matière de politique étrangère entre l’administration Trump et celle de Barack Obama (dont l’oreille était attentive aux conseils du géostratège d’origine polonaise).
Obama et Brzezinski en pleine discussion


La "patte" Brzezinski se faisait sentir sur l’orientation de la politique étrangère de l’administration Obama avec la part belle accordée aux actions discrètes (soutien aux « rebelles syriens » par les services secrets, aide logistique apportée à la France en Libye lors du renversement de Kadhafi, utilisation de drones pour des assassinats plus ou moins ciblés au Pakistan, en Afghanistan, au Yémen, en Somalie, etc.).
Sans même parler des évènements en Ukraine sur lesquels je reviendrai.
Il s’agissait d’évoluer dans l’ombre en s’appuyant sur des sous-traitants sur le modèle de la guerre Afghanistan/URSS sans jamais prendre le risque d’engager massivement les forces militaires.

Le retour aux affaires des néoconservateurs, notamment par l’intermédiaire de Jared Kushner, donne lieu à une politique étrangère beaucoup plus agressive (on a déjà pu le constater avec les 59 missiles envoyés sur la base aérienne de Shayrat en Syrie mais aussi avec le largage de "la mère de toutes les bombes" sur les grottes afghanes).
Sans parler des vives tensions avec la Corée du Nord.
On retrouve les vieilles habitudes bellicistes expérimentées pendant les mandats de George W. Bush.

Mais revenons à Zbigniew Brzezinski.
Dans son principal ouvrage « Le Grand Echiquier » (dont la lecture est primordiale pour connaître les orientations géopolitiques états-uniennes), Brzezinski identifie la Russie comme étant le principal adversaire à l’hégémonie américaine.





Pour cela, il prend appui sur la doctrine du britannique Halford MacKinder (1861-1947) qui théorisait l’opposition terre/mer et le rôle central joué par l’espace eurasien (le « Heartland »).
L’eurasie (donc la Russie) étant au centre du monde, « qui tient l’eurasie, tient le monde ».
Il conviendra donc de garder sous contrôle les pays européens et de repousser au maximum la sphère d’influence russe.
Or, l’Ukraine est une pièce de choix sur le grand échiquier brzezinskien.
Pour le stratège américain, faire sortir Kiev de l’orbite russe équivaudrait à donner un coup d’arrêt définitif aux ambitions internationales de la Russie.
Les évènements ukrainiens de ces dernières années résonnent d’une manière très particulière lorsqu'on a lu « Le Grand Echiquier »…

Brzezinski a également théorisé le concept de « tittytainment », une version moderne du « panem et circenses » antique, afin de maintenir dans une bienveillante apathie une très large partie de la population mondiale devenue inutile dans un monde envahi par la technique.

Pour résumer, Zbigniew Brzezinski est un des acteurs majeurs du mondialisme depuis maintenant plus de 40 ans.
Il fait partie de ces personnages que l’on connaît peu mais qui exercent une influence de premier ordre dans la marche des affaires mondiales.
Aussi, plutôt que de s’intéresser aux présidents élus, il convient de garder un œil attentif sur l’entourage de ceux-ci, sur les forces que Peter Dale Scott appelle « L’Etat profond » et qui perdurent quelle que soit la volonté exprimée par les urnes.


                                              

"Le marxisme est une victoire de la Raison sur la Foi (...), une étape vitale et créatrice pour la maturation de la vision internationaliste de l'homme."
[Z. Brzezinski, "Between two ages"]


Plus d'activité sur Twitter

 Si vous le souhaitez, vous pouvez désormais me suivre sur Twitter : https://twitter.com/SD_0101